lundi 16 novembre 2009

Fiche technique Panenza (16/11/2009 AFSSAPS)

Dans le cadre d'une procédure commune à plusieurs Etats-membres, l’Afssaps vient d’accorder une autorisation de mise sur le marché au vaccin grippal pandémique Panenza. Il s’agit d’un vaccin sans adjuvant dont le processus de fabrication est proche de celui d'un vaccin contre la grippe saisonnière.

Après une évaluation des résultats d’essais cliniques avec le vaccin Panenza, l’Afssaps a conclu à une balance bénéfice/risque favorable chez les adultes et les enfants. L’agence vient d'accorder une autorisation de mise sur le marché (AMM) au vaccin Panenza dans la prévention de la grippe A (H1N1)v après avis favorable de la commission d’AMM rendu le 12 novembre 2009.

Panenza est un vaccin sans adjuvant, produit sur œuf, et sera disponible en présentation unidose et multidoses. Il contient 15 microgrammes d’antigène par dose de 0,5 ml de vaccin. L'évaluation des données cliniques du dossier montre que les critères d'immunogénicité applicables aux vaccins pandémiques sont remplis dès la première dose pour les adultes de 18 à 60 ans et les enfants de plus de 9 ans. Une deuxième dose est recommandée à 21 jours d’intervalle chez les sujets de plus de 60 ans et les enfants de moins de 9 ans. Pour les nourrissons de 6 mois à 35 mois, la dose à administrer doit être réduite de moitié (0.25 ml). Comme pour les autres vaccins pandémiques déjà autorisés, ce vaccin n'est pas recommandé pour les nouveau-nés et nourrissons de moins de 6 mois en l’absence de données. En outre, dans un contexte de pandémie, ce vaccin peut être administré chez la femme enceinte, en l'absence de données d'études cliniques portant sur c ette catégorie de personnes, compte tenu d'une part de son profil de sécurité ressortant des données non-cliniques et cliniques générales, et d'autre part de sa similarité avec un vaccin contre la grippe saisonnière (Vaxigrip®) utilisé de longue date.

Ce nouveau vaccin a été autorisé dans le cadre d’une procédure européenne décentralisée. Le laboratoire a déposé une demande d’AMM de façon simultanée dans plusieurs autres pays (Allemagne, Belgique, Espagne, Italie et Luxembourg), et la France a été désignée comme Etat de référence pour l’évaluation du dossier. A l’issue de cette évaluation et après avis favorable rendu par chacun des Etats concernés, les éléments de l’AMM (résumé des caractéristiques du produit (RCP), d’étiquetage et de notice) ont été validés pour l’ensemble de ces pays. Chacun de ces derniers peut ainsi délivrer une AMM au niveau national sur la base de ces RCP, étiquetage et notice, communs à tous ces Etats.

Les procédés de fabrication du vaccin Panenza sont similaires à ceux du vaccin trivalent grippe saisonnière de Sanofi-Pasteur (Vaxigrip®), qui est commercialisé en France et en Europe depuis plus de 20 ans. Les résultats des essais cliniques réalisés en Europe ont montré des taux de réponse immunitaire satisfaisant aux trois critères de protection définis par l’Agence Européenne (EMEA). La tolérance du vaccin a été bonne, et similaire à celle observée avec le vaccin grippal saisonnier.

L’Afssaps rappelle que le Haut Conseil pour la Santé Publique a recommandé dans son avis du 7 septembre 2009, l’utilisation de vaccins sans adjuvant chez les enfants âgés de 6 mois à 23 mois, les femmes enceintes et chez certaines personnes immunodéprimées (transplantations d’organes ou de cellules souches hématopoïétiques, maladies autoimmunes graves…). Dans ces situations, le choix d’un vaccin sans adjuvant le sera à titre de précaution. En effet, les études scientifiques conduites en Europe et dans le monde, n’ont pas établi de lien entre l’utilisation de vaccins avec adjuvants et l’apparition de perturbations du système immunitaire dans la période suivant la vaccination.

Le vaccin Panenza fera l’objet d’un suivi spécifique de pharmacovigilance, comme les trois vaccins pandémiques déjà autorisés en Europe. L’Afssaps rappelle que les professionnels de santé disposent d’un formulaire spécifique de déclaration des effets indésirables.

Contacts presse : presse@afssaps.sante.fr - Aude Chaboissier 01 55 87 30 33 / Elise Hatingais – 01 55 87 30 66 / Magali Rodde - 01 55 87 30 22

vendredi 13 novembre 2009

Formation grippe H1N1

formation sur la grippe H1N1 site du gouvernement : ministère de la santé

Le syndrome de Guillain-Barré

texte de l'AFSAPS mis en ligne le 13/11/09
Le Syndrome de Guillain-Barré, également appelé polyradiculonévrite démyélinisante aigüe, est une atteinte dysimmunitaire des nerfs périphériques qui se traduit par une paralysie rapide qui débute le plus souvent au niveau des membres inférieurs puis remonte vers le haut du corps, pouvant atteindre parfois les muscles respiratoires et les nerfs crâniens.
Le Syndrome de Guillain-Barré est une maladie potentiellement grave.

La récupération est le plus souvent complète, mais environ 5 % des patients décèdent et environ 10 % conservent des séquelles motrices.
Le diagnostic est parfois difficile.
Il est recommandé de diriger tout patient avec une suspicion de Syndrome de Guillain-Barré vers un spécialiste neurologue.
L’hospitalisation est absolument nécessaire.
Le risque de séquelles sera d’autant moins important que la prise en charge clinique sera précoce.
Il s’agit d’une maladie rare dont l’incidence annuelle est d’environ 2,8 cas pour 100.000 habitants par an.

On estime qu’en France 1 700 patients sont hospitalisés chaque année pour un Syndrome de Guillain-Barré.
Le Syndrome de Guillain-Barré est plus rare chez l’enfant et l’adolescent que chez l’adulte, et exceptionnel chez le nourrisson.
Dans deux tiers des cas la survenue du Syndrome de Guillain-Barré est précédée dans les trois semaines à un mois d’un épisode infectieux aigu viral ou bactérien (en particulier infections des voies respiratoires ou digestives).
Il faut savoir que la grippe est considérée comme un des facteurs de risque possible du Syndrome de Guillain- Barré.

Peu de données épidémiologiques sont disponibles sur l’association entre infection grippale et Syndrome de Guillain-Barré.
La plupart d’entre elles ont montré que le nombre d’hospitalisations pour Syndrome de Guillain- Barré augmentait parallèlement au nombre de grippes observées.
La seule étude qui montre une augmentation du risque de Syndrome de Guillain-Barré liée à une grippe confirmée par diagnostic sérologique est une étude française qui a estimé l’incidence à 4 à 7 cas pour 100.000 sujets grippés.
L’association entre la vaccination antigrippale et la survenue d’un Syndrome de Guillain-Barré a été évoquée pour la première fois en 1976 aux Etats-Unis, lors de la campagne de vaccination contre le virus A/New Jersey /H1N1.
Il s’agissait d’un vaccin à virus entier et sans adjuvant. Le risque attribuable à la vaccination dans la population des plus de 17 ans pendant les 10 premières semaines suivant la vaccination a été estimé à environ à 1 cas pour 100 000 vaccinés.

Cependant, les expertises réalisées postérieurement n’ont pas établi de façon certaine de lien
entre la survenue d’un Syndrome de Guillain-Barré et la vaccination pratiquée à l’époque.
Depuis plusieurs études portant sur la vaccination antigrippale saisonnière ont été conduites, la plupart d’entre elles n’ont pas montré d’association.

Seule une étude conduite aux Etats-Unis sur deux périodes de grippe saisonnière a mis en évidence un risque très faible d’environ un cas pour 1 million de vaccinés.
Le rapprochement entre l’ensemble de ces données suggère que le risque avéré de Syndrome de Guillain-Barré découlant de la grippe est très supérieur au risque incertain de survenue d’un tel syndrome du fait de la vaccination.

“Stop aux virus de la grippe”

La grippe A (H1N1) n’est pas une maladie anodine. Elle peut avoir des conséquences graves. Nous pouvons tous faire quelque chose pour en limiter la propagation. Contre la grippe, la meilleure protection pour soi, pour son entourage, pour les plus fragiles, c’est la vaccination.
La campagne de vaccination se déroulera progressivement. Vous pourrez vous faire vacciner dès que vous aurez reçu, par courrier, un bon de vaccination.
Pour toute information, connectez-vous sur www.pandemie-grippale.gouv.fr
Les gestes de chacun font la santé de tous.
Ceci est un message du Ministère de la santé et de l’INPES