lundi 16 novembre 2009

Fiche technique Panenza (16/11/2009 AFSSAPS)

Dans le cadre d'une procédure commune à plusieurs Etats-membres, l’Afssaps vient d’accorder une autorisation de mise sur le marché au vaccin grippal pandémique Panenza. Il s’agit d’un vaccin sans adjuvant dont le processus de fabrication est proche de celui d'un vaccin contre la grippe saisonnière.

Après une évaluation des résultats d’essais cliniques avec le vaccin Panenza, l’Afssaps a conclu à une balance bénéfice/risque favorable chez les adultes et les enfants. L’agence vient d'accorder une autorisation de mise sur le marché (AMM) au vaccin Panenza dans la prévention de la grippe A (H1N1)v après avis favorable de la commission d’AMM rendu le 12 novembre 2009.

Panenza est un vaccin sans adjuvant, produit sur œuf, et sera disponible en présentation unidose et multidoses. Il contient 15 microgrammes d’antigène par dose de 0,5 ml de vaccin. L'évaluation des données cliniques du dossier montre que les critères d'immunogénicité applicables aux vaccins pandémiques sont remplis dès la première dose pour les adultes de 18 à 60 ans et les enfants de plus de 9 ans. Une deuxième dose est recommandée à 21 jours d’intervalle chez les sujets de plus de 60 ans et les enfants de moins de 9 ans. Pour les nourrissons de 6 mois à 35 mois, la dose à administrer doit être réduite de moitié (0.25 ml). Comme pour les autres vaccins pandémiques déjà autorisés, ce vaccin n'est pas recommandé pour les nouveau-nés et nourrissons de moins de 6 mois en l’absence de données. En outre, dans un contexte de pandémie, ce vaccin peut être administré chez la femme enceinte, en l'absence de données d'études cliniques portant sur c ette catégorie de personnes, compte tenu d'une part de son profil de sécurité ressortant des données non-cliniques et cliniques générales, et d'autre part de sa similarité avec un vaccin contre la grippe saisonnière (Vaxigrip®) utilisé de longue date.

Ce nouveau vaccin a été autorisé dans le cadre d’une procédure européenne décentralisée. Le laboratoire a déposé une demande d’AMM de façon simultanée dans plusieurs autres pays (Allemagne, Belgique, Espagne, Italie et Luxembourg), et la France a été désignée comme Etat de référence pour l’évaluation du dossier. A l’issue de cette évaluation et après avis favorable rendu par chacun des Etats concernés, les éléments de l’AMM (résumé des caractéristiques du produit (RCP), d’étiquetage et de notice) ont été validés pour l’ensemble de ces pays. Chacun de ces derniers peut ainsi délivrer une AMM au niveau national sur la base de ces RCP, étiquetage et notice, communs à tous ces Etats.

Les procédés de fabrication du vaccin Panenza sont similaires à ceux du vaccin trivalent grippe saisonnière de Sanofi-Pasteur (Vaxigrip®), qui est commercialisé en France et en Europe depuis plus de 20 ans. Les résultats des essais cliniques réalisés en Europe ont montré des taux de réponse immunitaire satisfaisant aux trois critères de protection définis par l’Agence Européenne (EMEA). La tolérance du vaccin a été bonne, et similaire à celle observée avec le vaccin grippal saisonnier.

L’Afssaps rappelle que le Haut Conseil pour la Santé Publique a recommandé dans son avis du 7 septembre 2009, l’utilisation de vaccins sans adjuvant chez les enfants âgés de 6 mois à 23 mois, les femmes enceintes et chez certaines personnes immunodéprimées (transplantations d’organes ou de cellules souches hématopoïétiques, maladies autoimmunes graves…). Dans ces situations, le choix d’un vaccin sans adjuvant le sera à titre de précaution. En effet, les études scientifiques conduites en Europe et dans le monde, n’ont pas établi de lien entre l’utilisation de vaccins avec adjuvants et l’apparition de perturbations du système immunitaire dans la période suivant la vaccination.

Le vaccin Panenza fera l’objet d’un suivi spécifique de pharmacovigilance, comme les trois vaccins pandémiques déjà autorisés en Europe. L’Afssaps rappelle que les professionnels de santé disposent d’un formulaire spécifique de déclaration des effets indésirables.

Contacts presse : presse@afssaps.sante.fr - Aude Chaboissier 01 55 87 30 33 / Elise Hatingais – 01 55 87 30 66 / Magali Rodde - 01 55 87 30 22

vendredi 13 novembre 2009

Formation grippe H1N1

formation sur la grippe H1N1 site du gouvernement : ministère de la santé

Le syndrome de Guillain-Barré

texte de l'AFSAPS mis en ligne le 13/11/09
Le Syndrome de Guillain-Barré, également appelé polyradiculonévrite démyélinisante aigüe, est une atteinte dysimmunitaire des nerfs périphériques qui se traduit par une paralysie rapide qui débute le plus souvent au niveau des membres inférieurs puis remonte vers le haut du corps, pouvant atteindre parfois les muscles respiratoires et les nerfs crâniens.
Le Syndrome de Guillain-Barré est une maladie potentiellement grave.

La récupération est le plus souvent complète, mais environ 5 % des patients décèdent et environ 10 % conservent des séquelles motrices.
Le diagnostic est parfois difficile.
Il est recommandé de diriger tout patient avec une suspicion de Syndrome de Guillain-Barré vers un spécialiste neurologue.
L’hospitalisation est absolument nécessaire.
Le risque de séquelles sera d’autant moins important que la prise en charge clinique sera précoce.
Il s’agit d’une maladie rare dont l’incidence annuelle est d’environ 2,8 cas pour 100.000 habitants par an.

On estime qu’en France 1 700 patients sont hospitalisés chaque année pour un Syndrome de Guillain-Barré.
Le Syndrome de Guillain-Barré est plus rare chez l’enfant et l’adolescent que chez l’adulte, et exceptionnel chez le nourrisson.
Dans deux tiers des cas la survenue du Syndrome de Guillain-Barré est précédée dans les trois semaines à un mois d’un épisode infectieux aigu viral ou bactérien (en particulier infections des voies respiratoires ou digestives).
Il faut savoir que la grippe est considérée comme un des facteurs de risque possible du Syndrome de Guillain- Barré.

Peu de données épidémiologiques sont disponibles sur l’association entre infection grippale et Syndrome de Guillain-Barré.
La plupart d’entre elles ont montré que le nombre d’hospitalisations pour Syndrome de Guillain- Barré augmentait parallèlement au nombre de grippes observées.
La seule étude qui montre une augmentation du risque de Syndrome de Guillain-Barré liée à une grippe confirmée par diagnostic sérologique est une étude française qui a estimé l’incidence à 4 à 7 cas pour 100.000 sujets grippés.
L’association entre la vaccination antigrippale et la survenue d’un Syndrome de Guillain-Barré a été évoquée pour la première fois en 1976 aux Etats-Unis, lors de la campagne de vaccination contre le virus A/New Jersey /H1N1.
Il s’agissait d’un vaccin à virus entier et sans adjuvant. Le risque attribuable à la vaccination dans la population des plus de 17 ans pendant les 10 premières semaines suivant la vaccination a été estimé à environ à 1 cas pour 100 000 vaccinés.

Cependant, les expertises réalisées postérieurement n’ont pas établi de façon certaine de lien
entre la survenue d’un Syndrome de Guillain-Barré et la vaccination pratiquée à l’époque.
Depuis plusieurs études portant sur la vaccination antigrippale saisonnière ont été conduites, la plupart d’entre elles n’ont pas montré d’association.

Seule une étude conduite aux Etats-Unis sur deux périodes de grippe saisonnière a mis en évidence un risque très faible d’environ un cas pour 1 million de vaccinés.
Le rapprochement entre l’ensemble de ces données suggère que le risque avéré de Syndrome de Guillain-Barré découlant de la grippe est très supérieur au risque incertain de survenue d’un tel syndrome du fait de la vaccination.

“Stop aux virus de la grippe”

La grippe A (H1N1) n’est pas une maladie anodine. Elle peut avoir des conséquences graves. Nous pouvons tous faire quelque chose pour en limiter la propagation. Contre la grippe, la meilleure protection pour soi, pour son entourage, pour les plus fragiles, c’est la vaccination.
La campagne de vaccination se déroulera progressivement. Vous pourrez vous faire vacciner dès que vous aurez reçu, par courrier, un bon de vaccination.
Pour toute information, connectez-vous sur www.pandemie-grippale.gouv.fr
Les gestes de chacun font la santé de tous.
Ceci est un message du Ministère de la santé et de l’INPES

jeudi 17 septembre 2009

GRIPPE QUESTIONS REPONSE septembre 2009

Comment peut-on attraper la grippe A(H1N1) ?
La grippe A(H1N1) est une infection respiratoire aiguë due à un virus grippal recombinant, d’origine porcine. Actuellement, la contamination est interhumaine.
Le virus se transmet par voie aérienne :
- de manière directe par la toux, les éternuements et les postillons ;
- de manière indirecte par les mains, les objets touchés par une personne malade...



Quels sont les signes de la grippe A(H1N1) ?
La grippe A(H1N1) diffère peu d’une grippe classique : incubation courte (au maximum de 7 jours) et contagiosité dès la veille du début des symptômes.
La grippe A(H1N1) est jusque-là relativement bénigne (en-dehors de la femme enceinte), et se manifeste surtout par une toux importante, de la fièvre et parfois des troubles digestifs.

Les signes d'infection établis par l'InVS et la DGS sont un syndrome respiratoire aigu brutal (toux ou dyspnée), accompagné de signes généraux (fièvre > 38°C ou courbatures ou asthénie).
Compte-tenu de l'évolution épidémiologique constatée en France, la définition et le repérage des cas de grippe A(H1N1) ne font plus référence à un voyage dans une zone exposée ou à un contact avec un autre cas.

Ce nouveau virus A(H1N1) est-il très contagieux ?
Ce virus est très contagieux : son taux d'attaque* s'élève à 50 %, contre 10 % pour la grippe saisonnière. Sa transmission est donc extrêmement facile, même au cours d'une saison non propice (printemps, été).
* proportion de la population atteinte à partir du moment où 1 cas est introduit.

Est-il dangereux ?
La grande majorité des cas sont bénins. Il y a malgré tout des cas graves et des décès susceptibles de toucher les adultes jeunes, les femmes enceintes et les personnes non porteuses de facteurs de risques, contrairement à la grippe saisonnière.

Que faut-il faire en cas de suspicion de grippe A(H1N1) ?
Depuis le 23 juillet, une personne qui répond aux critères de la grippe A(H1N1) doit consulter son médecin traitant. Après diagnostic et si nécessaire, le patient se verra remettre une ordonnance de Tamiflu et de masques de protection qu’il se fera délivrer en officine. Le médecin généraliste est également chargé d’orienter les cas graves et les enfants de moins de 1 an vers les centres 15.


Les antiviraux sont-ils efficaces contre la grippe A(H1N1) ?
La grippe AH1N1 est pour l’instant sensible aux inhibiteurs de la neuraminidase comme Tamiflu (oseltamivir) ou Relenza (zanamivir). Premier pays en niveau de stock de Tamiflu, la France a largement de quoi faire face aux traitements curatifs. L’Agence Européenne du médicament a publié courant mai une autorisation à utiliser Tamiflu et Relenza chez l’enfant de moins d’un an et chez la femme enceinte et allaitante.
La péremption du Tamiflu a été allongée à 7 ans (au lieu de 5).


Quelle est la prise en charge des patients atteints de grippe A(H1N1) ?
Après diagnostic de la grippe A(H1N1) par le médecin traitant, les patients se voient prescrire des masques de protection (masques chirurgicaux) et éventuellement du Tamiflu (oseltamivir). Un traitement symptomatique classique peut être également prescrit : paracétamol, antitussifs, repos à domicile, accompagné de recommandations d’isolement jusqu’à la fin des symptômes grippaux (csmf). Les formes pédiatriques de Tamiflu sont distribuées par les pharmacies à usage intérieur.
Lors de la délivrance, rappelez les messages de prévention : lavage des mains à l’eau et au savon pendant 30 secondes, ou à l’aide d’un soluté hydro-alcoolique, mouchoirs jetables à jeter dans une poubelle à couvercle, éviter les contacts inutiles, etc.


Comment tarifier le Tamiflu et les masques ?
Les masques sont délivrés gratuitement sur prescription à raison d’une boîte de 50 masques par ordonnance (ne pas déconditionner les boîtes). La délivrance gratuite de ces masques ne doit pas apparaître sur la facturation à l'Assurance maladie, au risque d'entrainer un rejet de la facture.
Le Tamiflu est délivré et pris en charge classiquement (tiers-payant ou facturation directe du patient, puis remboursement par l'Assurance maladie).



Comment constituer vos stocks d'antiviraux et de masques chirurgicaux ?
L'antiviral Tamiflu est à commander classiquement auprès de votre grossiste-répartiteur (hors forme pédiatrique). Quant aux masques, une dotation initale de 10 boîtes de 50 masques chirurgicaux a été livrée gratuitement à chaque officine (stock de l'Etat). Le réapprovisionnement se fera par commande auprès de votre grossiste-répartiteur.



Comment se procurer des masques FFP2 pour protéger le personnel de l’officine ?
Les masques FFP2 destinés au personnel de l’officine sont à retirer dans les sites de distribution de proximité sur présentation d’une carte professionnelle et d’une pièce d’identité. La liste des sites dédiés est disponible sur le site du Ministère de la Santé et des Sports, rubrique « Organisation locale ».



Les masques sont-ils efficaces ?
La transmission du virus de la grippe se fait par voie aérienne par l'intermédiaire des postillons de mucus infecté que le malade projette lorsqu'il respire ou tousse. Porter un masque est un moyen efficace pour lutter contre le virus, à condition que les mailles du masque soient adaptées au diamètre des particules infectantes. Les projections émises sont constituées de gouttelettes de 5 microns mais aussi d'aérosols de particules beaucoup plus petites (0,2 micron).



Quelles sont les différences entre les masques chirurgicaux et les masques FFP ?
Le masque chirurgical est destiné à éviter, lors de l'expiration de celui qui le porte, la projection de sécrétions. Porté par le patient contagieux, il prévient la contamination de son entourage et de son environnement. Porté par l'entourage d'un malade, le masque chirurgical protège celui qui le porte contre les agents infectieux transmissibles par voie de « gouttelettes», mais non contre les agents infectieux transmissibles par voie « aérienne » (aérosol). Efficace huit heures, il est toutefois recommandé de changer le masque chirurgical dès qu'il devient humide.
Le masque FFP est destiné à protéger celui qui le porte contre l'inhalation d'agents infectieux transmissibles, que ce soit par voie « aérienne » ou par voie de « gouttelettes ». Il doit porter la norme européenne EN 149. Il existe trois classes de masques respiratoires jetables. Par ordre croissant d'efficacité : FFP1, FFP2, FFP3. L'efficacité prend en compte l'efficacité du filtre et la fuite au niveau du visage. Efficace huit heures, il est néanmoins recommandé de changer le masque FFP toutes les quatre heures, voire à chaque fois qu'on le retire (pour manger ou boire...). Il peut être plus difficile à supporter car il tient chaud et peut gêner la respiration. Le masque FFP2 n'offre pas de protection absolue mais divise par 10 la concentration de contaminants.

En savoir plus sur les masques (photos et mise en place).




Existe-t-il un vaccin contre la grippe A(H1N1) ?
Les premières doses de vaccin, en quantité limitée et actuellement en attente d'AMM, ont été livrées au ministère de la Santé le 27 août. Le gouvernement a passé une commande ferme de 94 millions de doses auprès de GlaxoSmithKline (50 millions), Sanofi Pasteur (28 millions) et Novartis (16 millions). A ces commandes fermes s’ajoutent des tranches supplémentaires optionnelles de vaccins réservées auprès de Sanofi Pasteur (28 millions) et Novartis (6 millions) ainsi qu’une commande de vaccins effectuée auprès de Baxter, que Roselyne Bachelot a refusé de préciser. La ministre de la Santé a en revanche indiqué avoir également commandé des vaccins sans adjuvant.

GlaxoSmithKline, Sanofi Pasteur et Novartis ont opté pour le même mode de fabrication : la culture à partir d’oeufs de poule embryonnés, tandis que celui choisi par Baxter repose sur la culture cellulaire. Deux à trois millions de doses, ainsi que 800 000 premières doses de vaccins sans adjuvant, sont attendues à la mi-octobre, période où les autorisations de mise sur le marché - nécessaires à la campagne de vaccination - seront délivrées.


Qui sera vacciné contre la grippe A(H1N1) ?
La vaccination ne sera pas obligatoire.
Le Haut Conseil de la santé publique a publié le 10 septembre ses recommandations sur les priorités sanitaires d'utilisation des vaccins pandémiques contre le virus A(H1N1). Il recommande de vacciner en priorité les personnels de santé, médico-sociaux et de secours, puis les groupes de population suivants :
- 1er groupe prioritaire : femmes enceintes à partir du début du 2e trimestre de grossesse, entourage des nourrissons de moins de 6 mois (parents, fratries, adultes en charge de la garde ou personnels de la petite enfance), nourrissons âgés de 6 à 23 mois avec facteur de risque ;
- 2e groupe prioritaire : sujets âgés de 2 à 64 ans avec facteur de risque ;
- 3e groupe prioritaire : nourrissons âgés de 6 à 23 mois sans facteur de risque, sujets âgés de 65 ans et plus avec facteur de risque ;
- 4e groupe prioritaire : sujets âgés de 2 à 18 ans sans facteur de risque ;
- 5e groupe prioritaire : sujets âgés de 19 ans et plus sans facteur de risque.

Mais, « in fine, toutes les personnes qui désirent être vaccinées devraient pouvoir l’être ». Sur la base de ces recommandations, Roselyne Bachelot proposera d’ici à la fin du mois de septembre au président de la République et au Premier ministre la stratégie vaccinale qui pourra être mise en œuvre lorsque les vaccins seront disponibles et auront reçu leur autorisation de mise sur le marché.

Voir la liste des facteurs de risque par population

A qui seront réservés les vaccins contre la grippe A(H1N1) sans adjuvant ?
Le Haut Conseil de la santé publique recommande de privilégier l’utilisation de vaccins ne contenant pas d’adjuvant pour les enfants âgés de 6 à 23 mois, les femmes enceintes et les sujets porteurs de maladies de système ou d’une immunodépression associée à une affection sévère susceptible d’être réactivée (transplantations allogéniques d’organes solides ou de cellules souches hématopoïétiques, maladies auto-immunes sévères touchant des organes centraux). En cas d’indisponibilité d’un vaccin sans adjuvant, ces derniers ainsi que les nourrissons âgés de 6 à 23 mois sans facteur de risque ne pourront pas être vaccinés. En revanche, les femmes enceintes à partir du 2e trimestre de grossesse et les nourrissons de 6 à 23 mois avec facteur de risque pourront l’être avec un vaccin contre la grippe pandémique avec adjuvant.


Quel sera le schéma de vaccination ?
Deux injections à 3 semaines d'intervalle seront nécessaires. Les deux doses devront provenir du même laboratoire.
Une co-circulation du virus de la grippe saisonnière avec celui de la grippe A(H1N1) est possible. Le vaccin saisonnier doit être administré en premier et le plus rapidement possible aux sujets pour qui cette vaccination est recommandée, en respectant l’intervalle minimal de 21 jours entre les deux administrations. En cas d’impossibilité, l’administration du vaccin pandémique devient prioritaire. Les autres vaccinations du calendrier vaccinal doivent être poursuivies, en évitant là encore les coadministrations même s’il n’y a pas lieu de respecter de délai particulier.


Où se dérouleront les séances de vaccination ?
La campagne vaccinale sera initiée par les préfets. Chaque département doit déterminer un minimum de 3 sites de vaccination spécialement créés pour l'occasion, notamment dans des gymnases ou des salles polyvalentes.Chaque équipe-type de vaccination, composée au moins d’un médecin ou d’un infirmier et de 3 agents vaccinateurs, devra « être en mesure de réaliser 30 injections par heure et par agent vaccinateur ».
Les préfets auront à informer la population dans la presse locale à la fin du mois de septembre, expliquant notamment la nécessité d’une tenue vestimentaire sans manche ou permettant de relever facilement la manche pour « limiter le passage par un sas de déshabillage ».
Enfin, une traçabilité individuelle systématique est prévue.

Voir notre schéma de synthèse sur la mise en place des sites de vaccination

Et demain ?
Jusqu’à présent, la sévérité de cette grippe A est modérée. Mais le virus A(H1N1) circule très rapidement dans le monde : 177 pays ont déjà recensé des cas de grippe A(H1N1). En France, au cours des trimestres à venir, il est possible que 10 à 20 millions de personnes soient infectées par ce virus grippal pandémique. Ce grand nombre de personnes malades risque de paralyser l’économie.

Le pire serait la mutation de ce virus AH1N1 peu pathogène ou sa recombinaison avec le H5N1 aviaire hautement pathogène. En 1918, la grippe espagnole à H1N1 avait aussi connu une première poussée modérée au printemps, suivie d’une flambée grave en automne.
Dans tous les cas, les mesures barrières visent à ralentir la propagation pour étaler dans le temps la vague pandémique.

En tant qu'employeur, comment se préparer à la pandémie grippale ?
Il est nécessaire de réfléchir dès maintenant à un Plan de continuité d'activité (PCA) pour assurer le maintien de l'activité de l'officine en cas de pandémie.

Les 20 étapes du Plan de continuité d'activité :
1. Désignez un responsable chargé de préparer l'entreprise à la pandémie.
2. Evaluez l'impact de la pandémie sur votre activité (taux d'absentéisme, restriction possible de caisses...).
3. Identifiez les facteurs pouvant freiner votre activité (transport, défaillance de fournisseurs ou de clients).
4. Coordonnez votre plan d'action avec les entreprises extérieures dont l'activité est la même (les pharmacies environnantes par exemple).
5. Identifiez les postes dont la mise en veille pendant quelques semaines (en cas de pandémie) ne remettrait pas en cause votre activité.
6. Etablissez deux à trois hypothèses de continuation de l'activité en cas de pandémie grippale (en tenant compte du taux d'absentéisme et de la fermeture des crèches et des écoles).
7. Organisez des modalités spécifiques d'accueil des employés, compte tenu des limitations de transport et de restauration collective.
8. Créez un plan de communication à destination des fournisseurs et des clients.
9. Identifiez les postes clés indispensables au maintien de l'activité (et qui ne pourront pas être supprimés en cas de pandémie).
10. Imaginez des hypothèses d'aménagement du temps de travail en cas d'absentéisme (heures supplémentaires, horaires décalés...).
11. Identifiez les postes pouvant être exercés à distance.
12. Intégrez, dans le document d'évaluation des risques, interne à l'entreprise, les risques liés à la pandémie.
13. A partir de ce document, formalisez noir sur blanc les mesures de prévention et d'hygiène à respecter au sein de l'entreprise.
14. Coordonnez ces mesures de prévention avec la médecine du travail.
15. Définissez des mesures destinées à freiner la contagion (gestion des déchets contaminés, des entrées dans l'officine ou de la ventilation des locaux).
16. Déterminez les équipements nécessaires pour protéger le personnel (port de masques) et se les procurer.
17. Disposez de ces équipements en nombre suffisant et former le personnel à son utilisation.
18. Consultez les délégués du personnel, le comité d'entreprise ou le CHSCT sur le contenu du plan de continuité.
19. Communiquer régulièrement avec le personnel sur ces mesures visant à lutter contre la pandémie.
20. Faire des exercices de simulation afin de vérifier si les hypothèses étudiées sont réalistes.

lundi 25 mai 2009

L’allergie, qu’est-ce que c’est ?





À savoir



L'été, ballades en forêt et déjeuners sur l'herbe… Mais aussi le retour d'un rhume des foins tenace qui durera jusqu'à l'automne. Gênes multiples, complications, comment aller mieux ? Comment éviter les infections, l'asthme, la fatigue, la lassitude des traitements ? Comprendre la pathologie, se rassurer sur les possibilités de soins sans effets secondaires, vivre enfin libéré !




Nez qui pique et qui démange, éternuements, sensation permanente d'avoir les oreilles bouchées, yeux bouffis au réveil qui pleurent à la moindre ballade dans les champs...



Le printemps n'est pas toujours une période bénie, et si les symptômes de la rhinite allergique sont sans gravité, ils restent difficiles à supporter au quotidien. Pénible de passer son temps à se moucher, d'avoir les yeux irrités et gonflés ou encore d'éternuer toutes les 5 minutes !



Souvent, ce sont les pollens qui déclenchent ces crises : il s'agit alors de rhinites allergiques saisonnières, ou "rhume des foins". En effet, les pollens sont surtout présents selon les régions entre février et septembre.



Tous les pollens ne sont pas allergisants : les pollens doivent contenir des protéines reconnues par la personne allergique et déclencher une réaction... et la présence de ces protéines peut varier d'une région à l'autre, pour une même espèce d'arbres !!



Les pollens allergisants sont disséminés par le vent, ils peuvent donc être inspirés : ceux qui sont disséminés par les insectes ne sont pas sources de crises de rhumes des foins.



Les plantes à pollens les plus allergisants sont : les graminées (herbes des prairies), l'armoise, l'ambroisie et l'ortie, les cyprès, les bouleaux, les chênes et les platanes.



Lorsque le produit allergisant est présent en permanence dans l'environnement, les symptômes sont présents tout au long de l'année. L'allergie est alors due à des éléments "domestiques" : poils d'animaux domestiques, plumes ; poussières de maison (dont les célèbres acariens), blattes, farine, etc.

L'allergie ne doit pas être sous-estimée : les surinfections tournent à la chronicité : les bactéries profitent de l'inflammation et les défenses immunitaires sont débordées : sinusites, otites, vertiges,… fatigues, déprimes, douleurs,… asthme, bronchites, … cystites, conjonctivites, … tout peut être prévenu et soigné



Conseils du pharmacien :

éviter les contacts avec les allergènes conseils multiples :

  • Laver le nez avec un produit adapté à votre problème : allergènes et surinfections.
  • Douche le soir (laver les cheveux)
  • Fogger pour la chambre contre les acariens
  • Eviter l'humidité si allergies aux moisissures
  • Ranger le pain si allergie aux farines

Augmenter la capacité à détruire les oxydants de l'organisme :

  • Vitamines et oligo éléments anti oxydants deux mois avant les contacts ou plusieurs cures par an

Solutions allopathiques ou non selon votre sensibilité ou vos antécédants :

  • Plantes
  • Huiles essentielles
  • oligosols
  • anti histaminiques
  • corticoïdes

samedi 21 février 2009

Enrhumé ?

À savoir
Le plus souvent les rhumes sont dus à des virus.
Classiquement, ils commencent par un écoulement nasal clair pendant 2 ou 3 jours puis l’écoulement devient épais.
Ils peuvent s’accompagner de fièvre, de maux de tête, d’éternuements, d’une irritation de la gorge.
Parfois, ils ouvrent la porte à des surinfections par des bactéries (otites, sinusites, bronchites…)

En pratique
► Lavez votre nezUtilisez du sérum physiologique ou un spray d’eau de mer. Renouvelez le lavage plusieurs fois par jour.
► DésinfectezComplétez le lavage par des gouttes nasales antiseptiques.En fonction des symptômes ressentis :
► Décongestionnez (si votre nez est bouché)Faites des inhalations 2 ou 3 fois par jour.Utilisez un inhalateur de poche dans la journée.En l’absence de contre-indications (elles sont nombreuses !), vous pouvez prendre un médicament vasoconstricteur.
► Stoppez l’écoulementEn l’absence de contre-indication, certains médicaments calment « le nez qui coule ».Ils peuvent être associés à un vasoconstricteur lorsque le nez coule et se bouche en alternance.
► Calmez l’irritationAppliquez si besoin sur votre nez irrité par les mouchages une pommade à base de vaseline.
► Luttez contre la fièvreEn l’absence de contre-indication, utilisez un médicament contre la fièvre.Attention, beaucoup de traitements « anti-rhume » en contiennent déjà.
► Pensez homéopathieUn traitement existe pour chaque type de symptômes.Vous pouvez l’associer aux autres traitements du rhume.- Humidifiez l'air avec un humidificateur ou un linge humide sur le radiateur.- Diffusez des huiles essentielles antiseptiquesAdoptez les bons réflexes
► Purifiez l’atmosphère- Evitez de surchauffer (18 °C maxi dans les chambres).- Humidifiez l'air avec un humidificateur ou un linge humide sur le radiateur.- Diffusez des huiles essentielles antiseptiques.
► Ne fumez pas, évitez les atmosphères enfumées
► Evitez la contagion- Lavez-vous les mains fréquemment.- Portez un masque, surtout en présence de nourrissons.- Utilisez des mouchoirs jetables.- Aérez après le passage d’une personne enrhumée.- Toussez main devant la bouche !- Ne partagez pas vos objets personnels (verre, sprays d’eau de mer…).
► Mangez équilibréPour limiter les manques en fer et en vitamine C (qui participent aux défenses de l’organisme.
► Buvez abondamment (eau, infusions…)
► Prévenez les récidivesLavez-vous les mains et le nez régulièrement.Faites une cure de vitamine C ou d’oligoéléments.Evitez les endroits surchauffés en hiver (grands magasins…).